Chapelles monsoises

On retrouve la trace de plusieurs chapelles monsoises dont 3 étaient encore honorées au début du XXIe siècle.

Notre Dame des Victoires


Cette chapelle dédiée à Notre Dame des Victoires est incluse dans la maison du 251 rue du Général de Gaulle. L'oratoire a été construit en même temps que l'habitation au tout début du XXe siècle. Une niche derrière la porte en bois abrite un enfant Jésus les pieds posés sur un globe terrestre. A la base de multiples objets se sont accumulés au gré des dons, petits vases fabriqués dans des douilles d'obus, statuettes, fleurs artificielles ... Au sommet figure l'inscription Notre Dame des Victoires, P. P. N. (Priez Pour Nous).


Début 2016, cette chapelle a été murée. Il se dit que des passants auraient entendu murmurer des incantations : " Seigneur, délivrez moi ! ". Renseignement pris ce seraient des actes de vandalisme qui auraient contraint à cette mesure.


Dans les années 30, la procession du 15 août s'arrêtait devant cette chapelle au chant du Magnificat.

La chapelle de la rue de Paris


Un superbe saule, visible sur ce cliché de Jacques Desbarbieux © ombrageait la chapelle de la rue de Paris. Planté en 1951 par Pierre Détrez, qui naquit à l'angle de la rue Spriet-Tellier, il a été remplacé depuis son abattage en 2002.

Cet édifice a été élevé juste après la Deuxième Guerre mondiale, vers 1945. Haute de 2 m 50 et large de 1 m 80, c'est la réalisation d'un vœu des riverains qui avaient promis de dédier un oratoire à Marie s'ils échappaient aux bombardements intenses qui pilonnaient, dans les environs, la voie ferrée. Mme Germaine Verhaeghe, personne très dynamique malgré l'amputation du bras à la suite d'un accident de tramway « elle avait voulu le prendre en marche » prit l'initiative de la souscription. L'entretien de la chapelle fut assuré longtemps par Mlle Gaussen qui résidait à l'étage, juste en face. Cette amoureuse des bêtes avait laissé la jouissance du rez-de-chaussée de sa maison aux nombreux chats qu'elle hébergeait et faisait très attention de ne pas écraser les escargots lorsqu'elle circulait à vélo sur le chemin de terre tout proche. Mlle Germaine Détrez, qui a quitté Mons, sa ville natale, en 1952, garde un bon souvenir de ses voisines. Elle ignore depuis quand la statue originelle a été enlevée de la chapelle. A la demande des habitants du quartier, l'abbé Jean Coquet, curé de Mons jusqu'en 2001, y a fait mettre une effigie de Notre Dame de Lourdes, sortie des réserves du diocèse en 1997. L'inscription « Cœur immaculée de Marie, P.P.N. » se détache en lettres dorées sur fond de mosaïque bleue.

Chapelle Sainte Thérèse



Deux beaux tilleuls montent la garde autour de la chapelle Sainte Thérèse.

La plus ancienne de nos chapelles aurait été construite en 1890 au bout de la rue Hoche aujourd'hui déplacée, au lieu-dit « La Goulette », appelé ainsi en raison de l'existence d'un ruisseau, sur un terrain appartenant à la famille Paquet-Scoutteten. Les constructions du siècle dernier ont bouleversé le paysage urbain et, si l'oratoire n'a pas bougé, les noms de certaines rues ont changé : c'est à l'angle des actuelles avenue René Coty et rue Faidherbe qu'on le trouve aujourd'hui.

On ignore à quel saint il fut dédié à la fin du 19e siècle. En 1929, le curé Alfred Salembier le qualifie de « monument délabré depuis plus de vingt ans » dans le « Bulletin paroissial » et il appelle vigoureusement les fidèles à une souscription pour sa restauration. Il sera consacré à la « petite sœur Thérèse de l'Enfant Jésus », canonisée en 1925. « La petite Sainte française fera descendre une pluie de roses sur ce quartier et sur la paroisse », écrit le curé à ses paroissiens. M. Gruson, architecte, conçoit ies plans de la réfection et évalue les frais à 4 000 F de l'époque. Un an plus tard, les recettes s'élèvent à 4 183 F. Les habitants du quartier, composé « d'honnêtes ouvriers » selon M. Salembier, ont bien donné, proportionnellement à leurs modestes moyens. D'autres, plus fortunés, ont participé très largement. La statue est offerte par « un jeune ménage reconnaissant à Sainte Thérèse ». Les travaux vont bon train. Le fronton, la toiture et le dallage sont restaurés. On pose une nouvelle porte vitrée et la sainte sera installée sur un piédestal en « chêne massif de Slavonie ». La bénédiction solennelle a lieu le 21 juin 1931. La statue de Sainte Thérèse est acheminée dans les rues pavoisées de Mons, en présence de 700 à 800 personnes. Un mois plus tard, l'Association diocésaine devient définitivement propriétaire de la chapelle.

D'autres chapelles

La chapelle de secours

A l'angle du pavé de Roubaix (rue du Général de Gaulle) et de la rue de Marcq (aujourd'hui du Barœul), près du Tape Autour, fut érigée en 1826 une chapelle plus importante, dite « chapelle de secours », qui servit de lieu de culte. Le village de Mons dépendait alors de la paroisse d'Hellemmes. On ne sait quand ce sanctuaire a disparu, vraisemblablement après l'édification de l'église Saint-Pierre en 1844. Son emplacement avait fait apparaître un nouveau lieu-dit, « La Chapelle », sur les plans du 19e siècle. 



La chapelle des Oblats

Non loin de là, les Oblats de Marie Immaculée, arrivés vers 1920, ont installé à l'entrée de leur jardin une réplique de la grotte de Lourdes, fréquentée par des gens du quartier. 




La chapelle d'Elocques

Ceux du Bas de Mons connaissent la chapelle d'Élocques, située sur Hellemmes mais toute proche. Ce vieil oratoire situé à l'angle des rues de Philadelphie et de Lannoy fut longtemps fréquenté par des croyants qui déposaient là un vêtement d'une personne chère, malade ou disparue - d'où le nom « des loques » - ou venaient simplement prier. Ces témoignages de la « religion populaire » font partie de notre patrimoine. Les municipalités successives l'ont bien compris. Elles ont tenu à préserver, à entretenir parfois ces modestes monuments, chers à la population des alentours.



La chapelle de la maison des Franciscaines 

La Maison de Famille qui était située 3 rue Daubresse Mauviez, au niveau actuel du parc des Franciscaines possédait également une chapelle, plus tard ce lieu fut occupé par les Franciscaines de Ste Marie des Anges, l'adresse devenant 3 rue du Général de Gaulle Mons-en-Barœul (Nord)




Cette page a été élaborée d'après des documents publiés lors de la présidence de l'AHM par Jacques Desbarbieux. Illustrations de Jacques Desbarbieux ©